La Reine de l'adversaire ~ ♔

N'être qu'un pion sur le grand échiquier ~

Le cavalier se déplaça, au bon vouloir de son roi. Le coup ne se veut pas décisif, mais il est nécessaire. Nécessaire pour la suite de la partie qui se joue aujourd'hui dans les rues bondées de la capitale. Une précisément. Devant la boutique de jouet du roi, un grand majordome que l'ombre veut bien dessiner sur les pavés gris et trempés de l'avenue. Tous se bousculait, ombrelles ou parapluies en main, afin de trouver un abri à cette averse passagère. Les gouttes n'était pas aussi dense, juste fines et douces, comme si cette matinée se voulait réparatrice pour tous les maux. Sebastian, puisque c'était son nom, entra dans la boutique, laissant tinter la petite clochette de la porte d'entrée. Le vendeur qui se tenait devant lui semblait s'être assoupi depuis un bon moment, dû au manque d'acheteur potenciel sans doute. D'un pas léger, le majordome dans son manteau tout aussi sombre que son coeur, s'approcha du comptoir et tapa dans ses mains, le son résonnant dans la pièce.

“ - Je vous pris de me pardonner, mais j'aurais quelques questions à vous poser. Avez vous reçu le Pandora's Box pour commencer ?”

En même temps qu'il parlait, il sortit une lettre et la tendit vers l'homme. Après avoir vu le cachet, le commerçant alla dans l'arrière boutique pour chercher l'objet désiré. Sebastian se retrouva seul. La boutique n'était pas immense, mais elle débordait des produits créé par son maître, le comte Phantomhive. La compagnie Phantom dépassé de loin les autres compagnies de jouets. Elle s'établissait même à travers le monde, du moins c'était l'objectif en ce moment.

Il était rare que le comte s'intéresse à la vente de ses produits dans une boutique particulière, mais Sebastian était en fait ici pour une toute autre affaire. Il devait récupérer en main prore l'objet précieux que le marchant, un intermédiaire, avait reçu la veille. Quel mystère se cachait derrière ce nom ? Est-ce réellement si important pour que le majordome face lui-même le déplacement ?

La cloche retint dans la pièce. Une personne venait d'entrer à son tour dans la boutique Phantom.

Elizabetha Mina Trancy sortit du manoir Trancy, elle voulait faire un peu de petites emplettes. La jeune fille allait s'acheter plein de vêtements mais d'abord, elle allait faire un tour au magasin Phantom qui n'était pas très loin du manoir pour s'acheter quelques peluches. Elizabetha traversa toute une rue et arriva enfin devant le magasin Phantom, elle resta un petit moment devant la vitrine pour voir les nouveautés, il y avait plein de choses nouvelles depuis sa dernière visite qui ne datait pas de très longtemps. C'est alors qu'elle vit à l'intérieur une peluche...en forme de lapin, sans réfléchir la jeune fille poussa la porte et entra dans la boutique. Sans perdre un instant, Elizabetha se dirigea vers le lapin, elle le trouvait si mignon, elle le prit et regarda son prix. La jeune fille fit un sourire satisfait et le prit dans ses bras, elle regardait pour voir si il n'y avait pas autre chose, mais elle ne voyait rien qui la tentait pour l'instant. Elizabetha se mit devant le comptoir du vendeur qui n'était plus là, la jeune fille tourna vers la droite et vit un majordome tout aussi bizarre que celui de son frère. Elizabetha le fixa pendant un long moment et détourna le regard en attendant le vendeur.

C'est alors qu'une jeune fille s'avança dans la pièce, se dirigea en hâte vers un objet qui n'était pas méconnu du majordome. Juste un nouveau modèle de Peter White. Ce qui était étrange, ce n'était pas son comportement, n'importe qu'elle autre enfant aurait fait de même, mais là plus Sebastian la suivait des yeux, plus il aurait juré d'avoir déjà vu ces traits quelque part. Cette chevelure blondes terminant par quelques boucles, et ces yeux bleus … non, il devait se tromper. La jeune fille arriva à ses côtés au moment où il détourna le regard. Attendant le retour du marchant, il resta imperturbable. Il sentit longuement le regard de la jeune fille se poser sur lui, mais lui ne bougea pas. Sans parler ni même faire un geste, il était de marbre. Le commerçant revînt avec une boîte qu'il déposa sur le comptoir. Celui-ci, gêné par la présence de quelqu'un d'autre dans la pièce, regarda Sebastian d'un air plaintif. Personne ne devait être témoin de la scène, mais puisqu'elle était là ...

« - Merci pour la boîte, j'espère que personne ne l'aura ouvert … ça serait désastreux. »

Un sourire gêné apparut sur le visage de l'homme. Le majordome regarda l'objet avec attention. Les motifs qui décorait cette petite boîte en bois foncé étaient magnifiques, et n'importe quel enfant aurait piqué sa crise pour l'avoir. Mais voilà, ce n'était pas une boîte ordinaire, et elle pouvait contenir quelque chose de bien plus sombre encore que le bois. Cependant, quoi qu'il se trouvait là-dedans, elle était à présent vide. Une fois ouverte, Sebastian s'en rendit bien compte.

Sauf que pendant qu'il examinait la boîte, le marchant s'occupait maintenant de l'enfant. Ne voulant pas trop interrompre son achat, il attendit que cela se termine. Cependant, quelque chose l'intrigua.

« - Très bon choix mademoiselle. »

Elizabetha attendait tranquillement le vendeur, en regardant les autres peluches, mais aucune d'autre ne lui plaisait...ou alors elle les avaient déjà. Quelques minutes plus tard, le vendeur revint au comptoir, il donna une petite boite au majodorme puis, il vint vers elle. La jeune fille paya son lapin que le commerçant emballa, Elizabetha et le vendeur parlait de tout et de rien quand celle ci lui dit qu'elle devait partir, elle commença à partir quand le majordome lui dit qu'elle avait fait un très bon choix. Elizabetha tourna son regard bleu océan vers le majordome et lui dit :

Oui...je sais...

Elizabetha se remit à le fixer, décidemment ce majordome l'intriguait, elle trouvait aussi bizarre que celui de son demi frère. La jeune fille lui dit alors :

Puis je savoir votre nom ?

Elle se retourna alors vers lui, et il put à nouveau regarder ses yeux d'un bleus dont il savait qu'il avait déjà vu quelque part, mais où ? Impossible de savoir exactement. Quand elle répondit à la phrase, elle le fit lentement avec deux trois mots. Avec cet air si grave, elle ne semblait pas si persuadée que cela. Comme si c'était banal, ou bien même si elle pensait à une chose plus grave encore. Qu'avez t-elle en tête pour être si peu enjouée ? La réponse ne se fit pas attendre, puisqu'elle lui demanda son nom.

“ - À quoi mon nom peut-il bien vous servir ? Enfin bon, je n'ai pas envie de refuser ceci à une jeune Lady, la galanterie est mon surnom : je suis Sebastian Michaelis. Et vous ?”

Il n'avait pas tellement envie de révèler sa véritable identité, mais ne pas répondre à cette question aurait eu d'autres conséquences. De plus, c'était une occasion pour avoir le sien en retour. Il avait usé de bonne manière et de délicatesse pour la mettre en confiance. Pendant ce temps là, le marchant était reparti dans la pièce de derrière ... sachant très bien qu'il avait pris le contenu de la boîte il fallait qui lui dise deux mots celui-là, pour récupérer l'objet dangereux qu'il souhaitait récupérer.

Elizabetha continuait de regarder le majordome qui se trouvait devant elle, il lui dit qu'il s'appelait Sébastian Michaelis...ce nom ne lui disait strictement rien..en même temps elle ne connait pas beaucoup de majordome donc. Puis il lui retourna la question, Elizabetha n'aimait pas vraiment dire comment elle s'appelait, mais bon comme elle l'a demander au majordome et que celui ci lui a réppndu...lui dire son nom serait la moindre des choses..point de vue politesse. Elizabetha lui dit :

Je m'appelle Elizabetha Mina Trancy.

La jeune fille tourna son regard vers sa peluche qui était mal emballé d'ailleurs...mais bon ce n'est pas grave..vu qu'elle allait le déballer dans pas longtemps.

“ - Trancy … ”

Il avait répété ce nom tout bas, comme pas si étonné que ça de le savoir mais assez pour essayer de savoir si c'était bien ça. Il avait eu des doutes dès le départ concernant cette jeune fille, mais maintenant qu'il avait la réponse, il voyait très clairement qui elle pouvait être : une parente de Alois Trancy. Une cousine ? Ou même une sœur ? Il n'en avez pas la moindre idée, mais cette information était capitale, il pourrait même trouver de quoi le mettre … en échec.

Le marchant était revenu sans que Sebastian ne le remarqua. Il s'approcha du comptoir, leva le bras vers la jeune fille, un revolver à la main, prêt à tirer. La situation tournait à la catastrophe, ne sachant ce qu'il se passait réellement, mais voyant bien qu'il n'était pas dans son état normal, ses yeux étant complétement noir, le majordome décida de passer à l'action. Le coup fut tirer et Sebastian rattrapa la balle entre deux de ses doigts, à quelques centimètres du visage de la jeune fille.

“ - J'espère que vous n'avez rien. ”

Le marchant leva alors l'arme vers sa tempe et se suicida. Son comportement n'était pas normal du tout, et Sebastian compris très vite pourquoi. Après être venu de l'autre côté du comptoir, il vit une fumée noire sortir des yeux du marchant. Sans hésiter, il prit la boite et enferma la chose dedans qui essayait de s'enfuir en vain. Il examina ensuite le corps, mais rien maintenant ne semblait anormal. Quel était cet étrange fumée mystérieuse et dangereuse ?

Sebastian se dirigea pour voir si la jeune fille allait bien. Il l'avait sauvé et ça ne faisait pas vraiment partie de ses plans … mais bon, ce n'était que pour un temps et ça pouvait très bien la mettre en confiance, ce qui la perdra un jour. Quoi qu'il en soit, voir un homme se suicider devant les yeux aurait choqué n'importe quel humain. Était-ce le cas pour elle aussi ?

Elizabetha entendit que le majordome qui se prénommait Sébastian avait répéter son nom tous bas, elle tourna sa tête vers le vendeur qui était revenue avec un revolver à la main..."Mais qu'est ce qu'il fait celui là ?" Voila la question que la jeune fille se posait dans sa tête. Le marchant se mit derrière le comptoir en levant le revolver vers Elizabetha...la jeune fille recula de quelques pas, le marchant tira mais la balle s'arrêta à quelques centimètres de son visage. Sébastian l'avait arrêter avec une seule main? Comment ? Comment avez t-il fait ça ? Alors que Elizabetha c'était perdue dans ses pensées, le marchant mit le revolver sur sa tempe...et tira. Elizabetha se leva d'un bond, il venait de ce suicider..La jeune Elizabetha se dit en elle même "Mais c'est quoi cette boutique de dingue ?". De un il avait essayer de la tuer et maintenant il venait de se suicider..mais où était elle tombée. La jeune fille soupira et vit Sébastian revenir vers elle. Elizabetha dit alors en détournant le regard..elle n'aimait pas vraiment dire merci aux gens..mais il venait de lui sauver la vie :

Merci....de m'avoir sauvée...

D'après le ton qu'elle employait, Sebastian pouvait clairement voir qu'elle était troublée de ce qu'elle venait de voir. Peut-être qu'il pourrait trouver là une certaine faiblesse, car tous les humains en possédait au moins une, si ce n'est plusieurs. Cependant, il y avait quelque chose d'autre dans sa voix … comme si elle était gênée de le remercier. Enfin, c'était sans doute un détail sans importance, mais il décida de le garder en mémoire.

" Pas de soucis. "

Après tout, il avait sauvé la vie de son maître maintes fois, et lui comme un autre, c'était la même danse. Le majordome détestait les armes à feu : trop perfectionnés, il pouvait faire très mal même si il était un démon. Il avait beau être immortel, il n'en ressentait pas moins certaines fortes douleurs. Mais, peu importe.

" Par contre si vous pouviez oublier cette incident, ça m'arrangerait. "

Étant envoyé par son maître pour récupérer la boîte de Pandore, objet qui, d'après ce qu'il lui avait dit, était très dangereux. Et en effet, il venait de le constater. La mort d'un innocent n'était pas importante, le soucis était de garder cette boîte en dehors des mains de quelqu'un qui aurait des idées destructrices. Le marchant serait sans doute remplacé dans les plus bref délai. Le tout, c'est qu'il fallait qu'elle garde le silence.

"N'en parlez à personne. C'est une question de vie ou de mort pour vous ..."

Il essayait de lui faire peur, comme si elle était menacée d'un quelconque danger issu de quelqu'un ou même quelque chose. Sebastian était prêt à faire n'importe quoi pour mettre à exécution les ordres de son maître.

Elizabetha se leva, elle baissa la tête et de dit en elle même "J'en aurait des choses à dire à Alois..". Mais pendant que la jeune fille était perdue dans ses pensées, le majordome qui lui avait sauvée la vie lui dit que si elle pouvait oublier cet incident ça l'arrangerait, la jeune fille fit alors un hochement de tête pour lui répondre oui..même si ça allait être dur à oublier. Puis un moment après il lui dit de n'en parlez à personne..que c'était une question de vie où de mort pour elle. Elizabetha haussa un sourcils, la jeune fille en avait un peu rien à faire d'être en danger, puis elle haussa les épaules et lui tourna le dos et commença à marcher. Elle lui dit alors en lui faisant un signe de la main pour lui dire "Bye Bye" :

D'accord..je ne dirais rien...

Elle n'avait pas l'air de comprendre la mise en garde qu'il venait de lui donner. Elle se fichait sans doute des force démoniaque qui pouvait sans un bruit s'abattre sur elle. Sebastian était à présent entrain de sourire, un sourire machiavélique bien entendu. Il aurait bien voulu savoir ce que son maître pourrait penser de ce qu'il venait d'apprendre. Dans un haussement de sourcil et d'épaule, elle s'éloigna pour sortir. Le signe de la main semblait déplacé avec ce qu'il venait de lui dire. Seule la phrase restait dans le contexte. La reine de l'adversaire était sans doute aussi douée que le roi lui-même … comme dans tout jeu, il fallait devoir jouer serrer. Calculer le moindre coup à la perfection des deux côtés. Sans laisser le moindre évènement imprévu ruiner la partie qui commençait dans la ville de Londres et ses environs.